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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 15:23

Oui, écrit avec deux « R » et un seul « L », mais au fil du temps les patronymes évoluent et s'écrivent différement. Mais que sait-on de cette souche « BARALLON » aujourd’hui ?


Porté dans la Loire et la Haute-Loire, le nom s'écrit aussi Baralon, Barrallon, Barralon. C'est sans doute un toponyme, diminutif de "barralh" (= enclos, palissade en occitan). Le terme "barralhon" peut aussi désigner un banc de sable à l'extrémité d'une rivière. Un dérivé de "barral" (= tonneau) est possible, mais plus improbable. La famille noble venue de Saint Genest Malifaux est considérée comme éteinte, mais des "Barallon" sous différentes écriture existent dans la région de nos jours.

 Vous avez encore une date butoir dans vos recherches c'est l'ordonnance de Villers-Cotterêts, en effet c'est entre le 10 et le 15 août 1539 que le roi François 1er signe une ordonnance de 192 articles dans son château de Villers-Cotterêts.

Cette ordonnance très importante : Elle institue en premier lieu ce qui deviendra "l'Etat Civil "en exigeant des curés des paroisses qu'ils procèdent à l'enregistrement par écrit des naissances, des mariages et des décès. Une innovation dont les généalogistes mesurent pleinement la portée !

L'ordonnance établit par ailleurs que tous les actes légaux et notariés seront désormais rédigés en français. Jusque-là, ils l'étaient en latin, la langue de toutes les personnes instruites de l'époque.

au-dela-des-annees-1540.jpg

 

 

 Cela implique toutes les difficultées pour remonter au-delà des années 1540 puisqu'il n'y avait rien OU PRESQUE sauf les archives privées appartenant à la noblesse.

 

 

La famille « Barallon » serait originaire de Saint-Genest-Malifau, mais elle est venue s’établir à Saint Etienne où elle fit une fortune considérable et y obtint ses premières charges.

Régionalement, la famille « Barallon » serait originaire de Saint-Genest-Malifau, mais elle est venue s’établir à Saint Etienne où elle fit une fortune considérable et y obtint ses premières charges.

Jacques BARALLON, l'un des derniers membres de cette famille, a su se faire valoir comme personnage le plus remarquable de cette famille. Il aimait les grandeurs, et n'en trouvait pas autour des lares paternels, il fut les chercher plus loin et acheta une charge de Hérault d'armes de France du titre d'Alençon, ce qui lui donna un reflet de noble viager.

Non satisfait de cette qualité dont il se pavanait, il la dissimula en se qualifiant « d'Officier chez le Roi », ce qui ne précisait rien et laissait entendre ou supposer tout ce qu’on voulait. 

Il fut même assez osé, en quelques occasions, pour faire précéder le nom de Barallon de la qualification de Messire.  Alors, nouveau marquis de Carabas, tout bouffi de prétentieuse importance et accablé sous le poids des galons de soit habit de cour, il alla demander la main de Claire de Grézieu.

Ce n’était pas la première fois que des maisons, chargées de filles, écoulaient cette « marchandise » comme elles pouvaient.  Dans des cas semblables, la dot était vite comptée, au grand contentement du pauvre père qui voyait par là finir son embarras sur le sort de ses filles, et l’hérédité qu’il ménageait à son fils aîné point trop ébréchée par les exigences de son gendre.

Mais Jacques, il faut en convenir, n’était pas le moins content de tous, la tête lui tourna, au dire de beaucoup de personnes qui l’ont connu. il avait une belle fortune, et possédait , entre autres propriétés, celle du Soleil, autrefois du Solier, qu’il aménageât à l'instar des jardins princiers.

Il y fit construire une chapelle au fronton de laquelle il fit sculpter de magnifiques armoiries, dans les plus larges proportions. Ses profusions ne lui permirent pas de garder ce diamant, mais son fils ayant hérité de son oncle (à Saint Just-sur-Loire) d'une belle propriété audit lieu, Jacques s'y installa et, en vertu de la puissance paternelle, obligea son fils à passer vente tantôt d’un pré,, tantôt d'une terre, dont le prix servait à soutenir dignement son titre de Messire Barallon, Officier chez le Roi. La famille fit alors partir le fils pour Paris, afin de mettre un terme à toutes ces ventes partielles qui allaient amener la perte totale de la propriété.

Jacques , on le voit, n’abondait plus en numéraire, et s’il eût voulu marier ses nombreuses filles, peut-être en eût-il été bien empêché ; mais sa manie de noblesse lui servit de quelque chose cette fois, car vainement des parties souhaitables se présentèrent, et jamais Il ne put se résoudre à donner à des marchands ou à des bourgeois des demoiselles Barallon  de Grézieu.  Tant et si, bien qu'aucune ne se maria. L'une d'elles avait été demandée par M. R*** qui plus tard fit cette fortune colossale qui subsiste encore dans les mains de ses petit-fils.

Jacques regarda même cette demande comme une insulte ; mais quand ensuite la pauvre jeune demoiselle , devenue vieille fille, vit la fortune et la position qu’elle avait manquée, sa tête, ébranlée par la secousse, confondant désormais mais les temps et les choses, se figura qu’elle était toujours à ces heureux moments où le jeune R*** lui offrait son cœur. Elle a vécu plus de 80 ans.

Deux autres de ses soeurs épousèrent à I'âge de 60 ans, l’une un grand oncle, l’autre un grand-père; une quatrième mourut fille et très âgée.

Les enfants de Jacques Barallon et de Claire Berardier de Grézieu furent :

Antoine-Charles ;

2° Marie-Thérèse Barallon ;

3° Marie-Marguerite-Claire Barallon ;

4° Marie-Françoise-Barthélémie Barallon ;

5° Antoinette Barallon ;

6° Marie-Marguerite Barallon.




Armes des « Barallon de Grézieu » :

« d’argent, au lion de gueules, à la cotise d’or brochant sur le tout ». 


La partie historique ci-dessus est extraite de l’Armorial généalogique des familles de Saint Etienne, avec chroniques des châteaux et des abbayes publié par Jean Antoine de la Tour Varan dont je pourrai vous parler d'ailleurs dans quelques temps.

 

  (A suivre....)

Jean-Claude DESTAGNOL - Les Terres Rouges
42170 Saint Just Saint Rambert -
marald1@sfr.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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